Le cours « kids » s’adresse aux enfants de 5 à 9 ans. À cet âge, les enfants éprouvent du plaisir à répéter ce qu’ils connaissent et les compétences travaillées se font par le jeu en fonction de l’âge et la motivation de l’enfant.
On organise 30 à 40 leçons de 1h à 1h30 selon l’âge et durant le période scolaire (pas de cours durant les vacances et jours fériés)- Il est également possible de diviser la saison en deux semestres de cours (environ 15-20 cours par semestre). En effet, à cet âge la motivation peut varier beaucoup et reste incertaine, et il vaut mieux qu’un enfant se réinscrive à la session d’après si les cours lui plaisent plutôt qu’il quitte le cours avant la fin. Cette manière de faire répond également au besoin des parents de ne pas risquer une inscription sur une session très longue et de pouvoir suivre le rythme et la motivation de son enfant.
Nombre maximal de 6 enfants par moniteur recommandé
Nous ne parlons pas de « 1ère expérience » ou « 2ème expérience et + » chez les kids, car la dynamique du groupe, le jeu et la motivation prennent le dessus sur une éventuelle différence de niveau entre certains élèves. La répétition est importante à cet âge, donc les différences d’expérience au sein du même groupe sont gérables.
L’âge de 9 ans étant un âge de transition, un enfant de 9 ans et motivé qui aurait déjà eu une première expérience en escalade pourrait être inscrit à un cours « juniors » (à évaluer au cas par cas avec la motivation, la maturité et l’expérience de l’enfant).
En fin de semestre et/ou au dernier cours de la saison, proposer aux parents de venir assister à un cours et venir encourager leur enfant ainsi qu’échanger avec les moniteurs. Cela favorise le développement de la confiance de l’enfant (regard encourageant et approbateur des parents) et cela permet un échange entre le moniteur et les parents pour clôturer le semestre/la saison
Le moniteur évitera de trop charger le fin de l’année scolaire en activités nouvelles et en quantité de cours, car la période de fin d’année scolaire est souvent chargée pour les familles et les enfants peuvent être plus fatigués et par conséquent moins réceptifs. Favoriser la répétition d’exercices et renforcer les acquis de la saison
Conseils généraux pour enseigner l’escalade aux kids
Organisation du cours, mise en place des règles & généralités sur la gestion du groupe
- Mettre en place dès le départ un rituel de début de cours et de fin de cours pour les enfants et les parents. Il est très important de marquer la séparation avec les enfants afin de leur faciliter la mise en route dans le cours.
 - Insister auprès des parents pour qu’ils ne restent pas pendant le cours, car les enfants ont tendance après à quitter le groupe pour aller vers papa ou maman. La présence d’un parent proche dans la salle perturbe en général le comportement de l’enfant. Il vaut mieux qu’ils reviennent en fin de cours pour observer les dernières minutes que de rester sur place.
 - Une leçon doit être divisée en activités de 10′ à 20′. En effet, il est difficile de capter l’attention des enfants plus longtemps à cet âge car ensuite il faut varier.
 - Ne jamais laisser les enfants seuls et sans consignes : il est utile d’avoir une liste d’activités dites « de transition » à proposer faciles à mettre en œuvre (le plus souvent au sol). En effet, parfois le moniteur doit se focaliser davantage sur une partie du groupe pendant que d’autres patientent ou changer rapidement d’activité si un exercice ou jeu ne fonctionne pas ; il est important à ce moment d’occuper les enfants en leur proposant une activité qui les canalise et les maintient dans un espace délimité proche du moniteur. 
Exemples de jeux de transition – cliquez ici - Présenter les règles du cours et les attentes au niveau de l’attitude pendant le cours dès le départ et ensuite veiller à ce qu’elles soient respectées – avec bienveillance – afin d’installer un cadre clair et posé dès le départ. Il ne haut pas hésiter à stopper l’activité pour reprendre les enfants et recadrer le groupe quand ils se dispersent, en utilisant un ton ferme sans élever la voix (voix posée et sûre, sans d’hésitation).
S’il faut séparer temporairement un enfant du groupe pour l’accompagner dans l’intégration des règles, il peut être judicieux de lui proposer des petites tâches ou activités pour se calmer et revenir par la suite dans le groupe (rituels de sanction/retour au calme) : faire 15 double huit, enfiler 5 ou 10 x le baudrier, la « petite musique » (respiration), rituel du cerceau, etc.
Liste des règles pour un cours « kids » :- Dire bonjour en arrivant
 - Prendre tout seul ses chaussons, les enfiler & retenir sa pointure
 - Répondre à l’appel du moniteur : je dis au revoir à papa/maman – qui, idéalement, quitte la salle – et je vais vers le moniteur, et inversement
 - Parler sur un ton de voix adapté, ne pas couper la parole lorsque quelqu’un parle
 - Marcher dans la salle pendant les déplacements en respectant le rituel de déplacement (fusée, train, se tenir la main, une corde, etc.)
 - Appeler le moniteur et attendre son feu vert avant de grimper
 - Prendre soin du matériel et de l’infrastructure mis à ma disposition : ranger le matériel à sa place, brosser les prises, ne pas jouer sur les matelas ni avec la magnésie, etc.
 - Ne pas emporter de matériel avec soi, auquel cas le ramener au cours suivant
 - En fin de cours, ranger le matériel, dire au revoir aux moniteurs et aux camarades (rendre les enfants autonomes pour désinfecter et ranger les chaussons avant de retourner chez les parents)
 
 - Verbaliser les attentes du moniteur.rice durant le cours s’agissant de l’attitude & implication personnelle à adopter :
- J’écoute et je retiens les consignes des activités
 - Je tiens toute la durée de chaque activité (15’-20′)
 - Je retiens les prénoms des camarades
 - J’attends mon tour avant de grimper
 - J’encourage et je soutiens les autres
 - Je m’exprime en disant comment j’ai trouvé le cours, ce que j’ai aimé/moins aimé
 
 
Il commence à éprouver des émotions complexes (culpabilité, honte) et l’empathie. L’enfant aura accès à cet âge à des notions familières telles que le respect mutuel, le droit à la parole, la prise de responsabilité, la critique et l’autocritique
La capacité à comprendre la logique derrière les consignes commence vers 4 ans.
Vers 4-5 ans apparaissent les jeux de plus en plus associatifs (avant cela, chacun joue de son côté) : l’enfant exprime tout, il extériorise son affectivité : le groupe, les communications les ententes et l’organisation se développent. Mais le jeu est toujours empreint d’égocentrisme, il faut surpasser les concurrents.
Vers 6 ans apparait le concept de soi : l’enfant se voit comme « intelligent » ou « bête »
Sur le plan affectif, la réalité apparaît également (ex : il comprend qu’il doit partager ses parents avec ses frères et sœurs). L’enfant devient de plus en plus conformiste, il sait tenir compte des limites objectives de la réalité pour atteindre ses objectifs.
Dès 6 ans, les enfants se regroupent spontanément pour jouer et travailler ensemble. L’enfant se sentira grand parmi ses pairs et se sentira distant de l’adulte auquel il est soumis. La socialisation est importante et développer l’esprit de groupe, que chacun se sente bien dans le groupe peut primer sur le niveau ou la progression. Proposer des jeux de collaboration permet de favoriser les échanges verbaux et les interactions entre eux.
Motivation à réaliser une performance assez marquée et plaisir assez marqué de se mesurer aux autres
Leur motivation à apprendre très marquée également et le moniteur profite de leur enthousiasme naturel pour les motiver en installant un environnement stimulant qui donne envie d’expérimenter, de réajuster : ils veulent naturellement apprendre pour acquérir davantage d’autonomie, ils sont curieux.
Installer un environnement stimulant
Créer du lien en s’intéressant à eux (leur demander leurs intérêts, les jeux qu’ils aiment, etc) et en se présentant à eux (quel âge pensez-vous que j’aie ? qu’est-ce que j’aime faire, etc.) et aussi en jouant avec eux quand c’est possible.
Le groupe est le miroir du moniteur : être convaincu, enthousiaste et motivé de ce qu’on propose va les impacter positivement. Si on y croit, ils vont y croire également.
Proposer beaucoup de jeux car ils adorent jouer : jeux de collaboration, défis individuels, jeux d’équipes, se mesurer aux autres, petits concours simples
Proposer des jeux à thèmes, des univers, des histoires pour introduire le cours, utiliser des jeux symboliques (imiter un animal, incarner un personnage, etc.) : jouer un rôle, se déguiser, faire les animaux, incarner une histoire. Raconter des histoires pour introduire un cours ou un exercice, utiliser des images.
Susciter des expériences de réussite car la réussite est importante, ils ont du plaisir à répéter ce qu’ils arrivent à faire
Le moniteur peut motiver ses élèves en les incitant à grimper en dehors des cours d’escalade et en participant aux opens/compétitions régionales
À cet âge, ils n’ont pas de problème avec l’autorité de l’adulte, ils respectent les règles dictées par le moniteur. Ils agissent davantage pour obtenir l’approbation de l’autre et du moniteur car ils veulent se conformer aux règles de la société, à celles établies par l’adulte (exemple : les règles du jeu sont pour eux inébranlables et restent des règles absolues car elles sont dictées par l’adulte).
Le moniteur est un juge impartial, rassurant. Il se doit donc de traiter tous les enfants de manière identique.
À cet âge, ils apprennent à respecter différentes limites : les limites spatiales, qui sont définies dans l’espace de jeu. (ex : ne pas prendre certaines prises, prendre des prises d’une seule couleur, établir des camps, etc.) ; Les limites temporelles (temps d’activité ou d’exécution, ex : répondre à un signal ou règle de « chacun son tour ») ; Et le respect des consignes
Personnes de référence : parents, ensuite frères & sœurs et amis
Il est vivement conseillé d’éviter la présence des parents durant le cours d’escalade. La présence d’un parent a beaucoup d’impact sur le comportement de l’enfant qui risque d’effectuer des aller-retours et d’être perturbé par la présence de deux personnes référentes en même temps. Bien sûr, lors des premiers cours, un enfant désécurisé peut se faire accompagner, mais toujours avec l’objectif de mettre en place la séparation à terme.
Développement moteur & aptitudes perceptives
- À 22 mois, l’enfant est capable de grimper sur plan incliné (Paoletti). Harrow : grimper est un mouvement fondamental locomoteur de base à acquérir. En grandissant, il grimpe sur des plans inclinés agrémentés de prises, sur des murets, des arbres, il descend des échelles, et commence à ajuster ses mouvements en grimpant. Il accède petit à petit à des inclinaisons verticales et il peut découvrir le milieu vertical avec tout ce que cela a d’inhabituel. Découverte d’une autre dimension, de nouvelles sensations.
 - Ensuite, la période de 3 à 8 ans est privilégiée pour le développement d’aptitudes motrices et l’acquisition d’habiletés car les aptitudes perceptives (visuelles, kinesthésiques et auditives) se développent et permettent à l’enfant d’adapter un mouvement fondamental de base à une situation donnée et de progresser au niveau de la fluidité, de la coordination et du tonus.
 - L’enfant découvre de manière proprioceptive ses différentes parties du corps car l’équilibre vertical lui impose la coordination des différentes parties du corps pour se déplacer : bras, jambes, tronc, tête, bassin, mains, pieds, etc. Ce vécu moteur favorise le développement du schéma corporel.
 - L’enfant découvre de manière proprioceptive l’axe vertical (qui sépare gauche et droite), les 2 axes horizontaux (épaules et bassin) et l’axe frontal (avant-arrière). D’où l’intérêt de le faire grimper dans différentes directions et inclinaisons.
 - Il apprend en bougeant, en expérimentant, par le mouvement (kinesthésique), le besoin de bouger est très marqué. Il agit en fonction du but à atteindre.
 - Il faut répéter énormément pour fixer de nouvelles acquisitions
 - Pas de grosse différence motrice entre garçons et filles
 - Sa grimpe est intuitive, on parle de « pré-escalade », de découverte intuitive de l’espace vertical car il utilise ses réflexes naturels d’équilibration pour se déplacer en milieu vertical. Au début, ses progressions sont verticales et hachées et il utilise l’équilibre de la marche pour progresser, et l’escalade est non coordonnée, la grimpe est non continue et les actions sont incomplètes. Le corps est un tout qui bouge en même temps. On remarque beaucoup de déséquilibres incontrôlés et de syncinésies (mouvements « inutiles »). Le tonus est élevé et il dépense beaucoup d’énergie. Il n’y a pas de distinction entre les différents muscles en action. Il a du mal à gérer son tonus
 - Grâce à sa mémoire kinesthésique, tactile, et visuelle, à force de répétitions, on observera une grimpe plus fluide et aisée par une meilleure coordination intermusculaire et un équilibre plus sûr et contrôlé dans les mouvements basiques. On remarque un relâchement général du corps dans la progression verticale due à l’accommodation. La coordination entre les différents membres est meilleure, et la grimpe plus en équilibre. On remarque une meilleure vitesse d’action. Les syncinésies diminuent, on note plus d’aisance. Gérer le tonus reste difficile à cet âge, et la dépense d’énergie reste toujours plus élevée par rapport à l’exigence physique d’un passage/ d’une voie
 - Utiliser les formes fondamentales de mouvements pour varier les stimuli & enrichir le vécu moteur
 - On proposera des circuits de coordination dynamique générale faciles au début puis progressivement plus complexes, qui reprennent différentes formes de mouvements pour élargir la perception corporelle et donner à l’enfant un maximum d’expériences motrices variées : À travers les différents mouvements locomoteurs : courir, sauter, se balancer, ramper, grimper des plans inclinés, se faufiler dans des tunnels, grimper sur des plans inclinés, glisser au toboggan, passer des obstacles, grimper à une corde, s’équilibrer, déplacements combinés (galop, cloche-pied, pas chassés, etc.) ; Les mouvements non locomoteurs : pousser, tirer, lancer, attraper, frapper de la main, etc.); En proposant diverses activités d’équilibre et de stabilité, incluant les réactions d’équilibration (parcours d’équilibre)
 - Proposer des exercices & jeux simples pour introduire la gestion du tonus et la gestion de l’effort : grimper au rythme de la musique, s’arrêter quand la musique s’arrête, grimper vite, lentement, grimper en étant relâché (« mou comme un chewing-gum »), grimper sans bruit (« comme une souris »), grimper bras tendus (grenouille), bras pliés, etc. Utiliser des thèmes d’animaux ou autre pour travailler sur le tonus, le relâchement, la fluidité globale de son escalade : grimper comme une souris, un chat, un éléphant, etc.
 
Aspect cognitif & mental
- Bon équilibre psychique
 - Peu de concentration : 3-4 ans : 15’ / 5 ans : 20’.
 - Il ne peut pas écouter longtemps, besoin de mouvement très marqué
 - Il reste fort impliqué dans l’action et distrait
 - Égocentrisme fréquent, optimisme, insouciance
 - Il apprend beaucoup par imitation
 - Éviter les longues explications (moins de 1′)
 - L’enfant reste toujours dans l’action immédiate, le concret ; il grimpe de manière intuitive, il prend les prises qu’il voit comme il le sent, et agit en fonction du but à atteindre (l’objectif est de réussir le jeu proposé ou gagner).
 - Il ne distingue pas encore les différentes caractéristiques des prises. Il les utilise comme elles viennent, sans se soucier de leur forme ou leur orientation.
 - Il ne respecte pas de limite spatiale précise et grimpe en général toujours vers le haut. Il se déplace dans un espace où il bouge et manipule, sans analyser ce qu’il fait.
 - Il grimpe dans un couloir étroit, selon une trajectoire rectiligne et prend des indices dans son champ visuel limité. La tête est fixe et il tâte avec le pied. Il ne voit pas toutes les prises à disposition.
 - La mémoire visuelle est peu développée et il est difficilement capable de se remémorer une prise ou reproduire un mouvement vu précédemment. Le repérage précis d’un itinéraire reste difficile : il voit le mur dans sa globalité et éprouve des difficultés à repérer une prise sur le mur ou concentrer son attention sur une zone précise (fixer un objectif à partir d’en bas ou demander à l’enfant de grimper jusqu’à une zone définie est difficile).
 - La capacité d’imitation évoluera progressivement, et au début il peut imiter des positions ou des gestes connus et reproduire un modèle qu’il a sous les yeux (image, position sur le mur).
 - Entrainer l’enfant à observer, s’orienter et visualiser sur le mur, càd observer les prises mobiliser son corps en conséquence (ex: toucher un max. de prises depuis une position donnée = visualisation en grimpant).
 - Proposer un vécu manipulé varié en nommant les éléments pour enrichir le vocabulaire de l’enfant : prises d’escalade (formes, couleurs, tailles, animaux, lettres), matériel (mousquetons, sangles, dégaines, appareils d’assurage). Les jeux de prises qui ont des formes d’animaux ou qui correspondent aux lettres de l’alphabet sont des prises à visée éducative
 - Réaliser des exercices de dissociations de mouvements simples : lever un pied ou un bras, regarder avec sa tête quand on pose le pied, monter les pieds avant les mains, placement du bassin près de la paroi. Utilisation de tous les segments du corps, prendre conscience de l’utilisation des différentes parties du corps sur le mur.
 - Placer des repères concrets au lieu d’expliquer (scotchs, cerceaux, etc.) : imposer des repères concrets qui obligent la bonne exécution pour corriger un geste ou affiner une technique
 - Inciter l’enfant à centrer son attention sur les différentes couleurs ou formes de prises ou des repères visuels (ex: dessins, foulards, etc.) et lui apprendra progressivement à n’utiliser qu’une seule couleur de prises.
 
Émotions, confiance & audace
- Pas encore beaucoup d’équilibre et de contrôle émotionnel à cet âge, les réactions peuvent être vives et instables
 - Le contrôle émotionnel en escalade chez un enfant dépendra beaucoup de son tempérament, de sa maturité et de son envie de « dépasser sa peur ». Globalement, nous dirons qu’il ne faut jamais forcer un enfant et le « coincer » dans le baudrier en le forçant à aller plus haut : Il faut qu’il en ait envie. Être en hauteur n’étant pas une situation habituelle, elle impose des changements visuels et perceptifs qui provoquent une situation de stress.
 - Les enfants aiment grimper de façon naturelle et innée, et à travers les jeux et les exercices où nous les inciteront à prendre progressivement confiance dans le matériel, ils pourront progressivement vaincre les peurs initiales et leurs incertitudes pour prendre confiance et prendre de la hauteur. Le moniteur doit énormément jouer et proposer de situations variées pour aider l’enfant à acquérir cette confiance (en soi, dans le matériel, ensuite éventuellement dans un partenaire)
 - La réussite engendre la confiance. Le moniteur proposera des activités de gestion du risque adaptées aux différentes aux compétences des enfants et valorisera la réussite, ce qui renforce sa confiance en lui-même.
 - L’audace est une manifestation de la confiance en soi, en ses capacités physiques, mais aussi d’une maîtrise de l’environnement. Donner la possibilité à l’enfant de développer son audace – toujours de façon proportionnée – va lui permettre d’augmenter sa confiance en lui. Ceci ne se limite pas au domaine physique, mais se répercute également dans la vie sociale.
 - Il est important de le laisser s’habituer au milieu vertical en lui laissant vivre un maximum, en lui donnant un maximum d’expériences positives variées et en le rassurant émotionnellement
 - Expérimenter beaucoup de situations variées de mise en confiance dans le matériel, d’abord à faible hauteur, ensuite progressivement plus haut
 - Proposer des jeux où ils doivent se pendre dans le baudrier et lâcher les mains, à l’auto-assureur pour prendre confiance dans le matériel et oser se suspendre en hauteur
 - Travailler sur les peurs, le tonus, la respiration, la confiance, en proposer des jeux et thèmes qui favorisent le relâchement pour faciliter la gestion du stress et des émotions. Par exemple, expérimenter différentes positions plus ou moins fatigantes, et observer laquelle fatigue le plus (bras tendus, bras pliés p.ex.) ; Ex de jeu : quand le moniteur (ogre) dort, on ne fait pas de bruit, et on traverse sans le réveiller (voir aussi : gestion de l’effort).
 
Manipulations de sécurité & matériel
- Dès 5 ans, l’enfant peut se représenter des actions mentalement et donc commencer à apprendre des manipulations de matériel simples. Il a besoin de manipuler et ne peut pas mentaliser des manipulations complexes, mais il peut expérimenter. Le moniteur s’occupera de son vécu manipulé, riche et varié.
 - Jusque 6-7 ans, l’enfant pense de manière égocentrique, et son incapacité à se décentrer lui empêche de prendre conscience de l’importance de la sécurité et de sa responsabilité sur le partenaire en tant qu’assureur. Même l’assurage avec contre-assureur à cet âge demande une attention permanente.
 - Laisser l’enfant expérimenter seul, manipuler seul en restant présent pour expliquer et prendre le temps de lui montrer (mettre les chaussons, le baudrier, manipuler du matériel, s’accrocher, etc.)
 - Proposer des exercices variés de manipulation de matériel au sol et en hauteur Leur faire manipuler toutes sortes d’objets, construire des jeux de manipulation : mousquetons, dégaines, maillons, appareils, etc. (ils adorent avoir 12 dégaines accrochées au baudrier!)
 - Connaissance et différenciation du matériel de base en salle : chaussons, baudrier, corde, mousqueton de sécurité, auto-assureur, TopStop
 - À partir de 7 ans, l’enfant commence à intérioriser la conscience du risque et les dangers.
 - À partir de 8 ans, les capacités cognitives des enfants se développent et ils sont progressivement capables de mentaliser des manipulations plus complexes (rappels, relais, nœuds autobloquants, etc.).
 - Le moniteur peut présenter une manipulation au sol pour que les enfants essaient ensuite de la reproduire sur le mur.
 - Il reste malgré cela très présent dans l’action et commet des erreurs de distractions.
 - Le moniteur maintiendra à cette période un niveau de surveillance très élevé. En effet, il n’est à l’abri d’une erreur de distraction ou d’une initiative de la part d’un élève qui n’aurait pas bien intégré le sens ou oublié une consigne
 - À cet âge, l’escalade en tête peut être pratiquée, et il convient d’y aller très progressivement. On peut faire des exercices de préparation à la grimpe en tête :
- Poser/enlever des dégaines sur des plaquettes en grimpant
 - Mousquetonner chaque dégaine correctement, en position stable et le plus rapidement possible (éviter d’être « limite »), par exemple avec un corde attachée au baudrier à l’auto-assureur ou dans le bloc (circuit de dégaines à mousquetonner sans tomber)
 - Manipulation de l’appareil d’assurage au sol : donner du mou, ravaler
 - Petits exercices de dynamique de chute dans la zone bloc : passer la corde dans une dégaine et accompagner la « chute » d’un camarade dans le tapis à faible hauteur
 - Exercice de « fausse tête »
 
 - À cet âge, certains enfants de niveau avancé grimpent déjà en tête. Dans ce cas, il est très important de leur faire prendre conscience de la chute et d’y aller très progressivement car le risque de blocage est élevé. Il suffit d’une chute « surprise » ou l’enfant prend peur pour qu’il ne veuille plus grimper en tête, car il aura désormais « peur d’avoir de nouveau peur ». Et la maîtrise émotionnelle n’étant pas encore à maturité, ce type d’expérience peut être parfois difficile à rattraper par la suite. L’assurage en tête doit également être bien travaillé car le risque d’un mauvais assurage ou d’une chute pas bien gérée par un camarade peut être source de stress également.
 
Que faire dans un cours d’escalade destiné aux kids ?
1. Échauffement
- Proposer des jeux d’échauffement, ludiques, en groupe et rapides à mettre en place
 - Ne pas oublier les jambes en bloc
 
2. Transition & retour au calme
- Proposer systématiquement un retour au calme en fin de séance et faire un feedback (rituel important pour marquer le début et la fin du cours). Éviter de trop varier les activités de retour au calme, il suffit d’en trouver une qui marche bien avec le groupe. En effet, les élèves aiment répéter une activité qui leur correspond et qu’ils aiment faire.
 
3. Compétences en technique de grimpe
- J’améliore ma grimpe en grimpant dans différentes directions et dans toutes les inclinaisons : celle-ci devient plus fluide et sans syncinésies (l’équilibre et le transfert du poids du corps sont plus automatiques)
 - Je monte et je désescalade un bloc facile
 - J’apprends à pousser sur mes jambes avant de tirer sur mes bras
 - Je fais la position de base correctement : position stable avec 1 Bras tendu et 3 appuis
 - Je trouve des positions stables et/ou de repos (relatifs ou complets) sur le mur.
 - Je stabilise mon corps en m’arrêtant au signal
 - J’expérimente des techniques d’oppositions simples (p.ex. grimper dans un dièdre)
 - Je fais différents parcours d’équilibre au sol
 - Je pose la pointe des pieds sur les prises en la regardant jusqu’au bout
 - J’ose faire un bloc avec les mains à plat sur le mur en dalle
 - J’expérimente l’adhérence avec mes chaussons
 - Je me penche sur le côté en trouvant une position d’équilibre pour attraper une prise avec la main
 - Je place mes mains dans les prises en fonction de leur orientation & j’ai appris à utiliser des inversées
 
4. Améliorer la condition physique
- Je grimpe tout en haut d’une voie sans me pendre dans la corde
 - J’arrive à grimper un bloc/une voie dans le dévers en gardant mes pieds sur le mur (gainage)
 - Je suis capable de faire quelques étirements de base ou des postures de yoga en imitant le moniteur
 
5. Compétences en visualisation
- Je reproduis une position, un mouvement/méthode ou une séquence de mouvements sur le mur à partir d’un modèle qui reste visible pendant l’exercice (dessin, image, etc.)
 - Je grimpe en utilisant uniquement les prises et volumes sans mettre les doigts dans les plaquettes
 - Je grimpe en suivant une seule couleur de prises
 - Je grimpe en différenciant les prises de pieds et de mains sans me tromper
 - J’apprends à élargir mon champ de vision depuis une position stable sur le mur
 - Je repère le bon auto-assureur depuis le sol en fonction de la voie que j’ai choisi
 
6. Compétences de sécurité
- Je suis capable de monter et désescalader un bloc facile et je désescalade avant de sauter
 - Je fais « l’astronaute » depuis une faible hauteur
 - Je fais « la tortue » depuis une faible hauteur
 - Je ne dépasse pas ma hauteur maximale individuelle
 - Je fais une roulade avant au sol
 - Je connais les termes suivants : chaussons, baudrier, corde, mousqueton de sécurité, auto-assureur, escalade en moulinette, contre-assurage
 - Je démêle et j’enfile mon baudrier seul
 - Je me connecte seul et je dévrille la sangle à l’auto-assureur avant d’appeler le moniteur
 - J’ose lâcher à l’auto-assureur de façon spontanée
 - Je m’accroche seul avec mousqueton.s aux TopStops ou en TopRope : un safe lock / deux mousquetons avec ouvertures opposées
 - Je fais le nœud en huit sur un brin de corde
 - J’ose me faire assurer aux TopStops/en TopRope (se faire bloquer & se faire descendre)
 - J’adopte une position correcte pour la descente
 - J’expérimente l’assurage en moulinette comme assureur et contre-assureur en séparant les cordes
 - J’assure aux TopStops en respectant le principe de la main de freinage
 - J’accroche/j’enlève des dégaines sur des plaquettes (ex : l’ascenseur de dégaines)
 - Je (dé)mousquetonne la corde à une main et en position stable en grimpant
 - Je connais les termes suivants : plaquette, dégaines, grimper en tête
 - Exercice de pose de dégaines et de mousquetonnage
 - Je manipule différentes sortes de mousquetons, sangles et matériel divers
 - Installer sa longe et se « vacher » au relais
 - Exercice de l’ascenseur
 - Le « fil d’araignée »
 - Descente en rappel simple
 - Oser faire le Pendule géant
 - Remontée sur une corde fixe (1 brin de corde)
 - Remontée sur corde (2 brins) avec clé de pied
 - Rappel avec nœud autobloquant au-dessus du descendeur
 - Rappel avec nœud autobloquant sous le descendeur
 - Relais « moulinette » pleine paroi